Désormais, en Belgique, le facteur « durabilité » figure au cadran des criées aux poissons. Pour chaque lot de poisson, une zone verte sur le cadran indique aux acheteurs si le score de durabilité minimal est atteint et si le pêcheur s’efforce de faire encore mieux. Le projet s’appelle « Vers une pêche durable». La reconnaissance se base sur un outil objectif et scientifique qui mesure la durabilité des activités de pêche et la rend visible.
Reconnaissance de l’entrepreunariat responsable
La durabilité est au cœur des préoccupations sociétales. C’est pourquoi le secteur belge de la pêche a créé un label de reconnaissance pour mesurer les efforts de la flotte belge en vue d’une pêche responsable et durable.
Un outil objectif pour mesurer les efforts
Soutenu par le Département flamand de l’Agriculture et de la Pêche et par les poissonniers et les mareyeurs importants, l’ILVO (l’Institut flamand de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’alimentation) a créé, en étroite collaboration avec Rederscentrale, un outil scientifique objectif qui mesure et affiche l’amélioration de la durabilité des activités de pêche : le score de durabilité VALDUVIS.
Que mesure-t-on au juste?
Le score VALDUVIS prend en compte la durabilité écologique, sociale et économique.
L’état des ressources halieutiques, la consommation de carburant, le bien-être animal, la sécurité et la santé de l’équipage font partie des 11 indicateurs analysés. Ces données proviennent entre autres des journaux de bord des navires belges, des avis européens relatifs à la pêche et des comptes annuels.
Mesurer, c’est savoir
Les informations du système VALDUVIS sont communiquées aux acheteurs par le biais d’un label de reconnaissance affiché au cadran. Le label « Vers une pêche durable » montre quels navires participent activement aux efforts de durabilité de la flotte belge et n’est octroyé qu’à certaines conditions.
Suivi individuel des armateurs
La quasi-totalité de la flotte participe. Les chercheurs de l’ILVO calculent chaque année les scores de durabilité et suivent de très près les efforts fournis. Des entretiens individuels avec les armateurs participants sont organisés afin de discuter des scores et d’élaborer ensemble un plan d’amélioration. Pour pouvoir participer au projet, les armateurs doivent satisfaire à une norme de base et s’engager à tenter d’améliorer leur score.
Ensemble vers une pêche durable
« Le but de l’initiative n’est certainement pas d’exclure les navires moins durables, mais de mettre en œuvre une approche conjointe, structurée et progressive pour améliorer la durabilité. Le fait que ces efforts s’affichent aujourd’hui au cadran compte beaucoup pour les armateurs, mais aussi pour les acheteurs, demandeurs de poissons issus d’une pêche durable. Ce nouveau label permet d’obtenir des informations de durabilité traçables, du navire à la criée », explique Geert De Groote, président de la Rederscentrale.